L'objet du mois
OBJET DU MOIS DE MAI 2025
Les portraits-charge de François-Joseph DUCOUX (1808-1873)
« Le portrait-charge » est une œuvre artistique qui exagère de manière modérée les traits caractéristiques ou les défauts d'une personne, sans atteindre le niveau de la caricature. C'est le dessin d'un visage ou d'un corps où les traits sont grossis pour en faire une critique morale ou de ce qu'il représente. Le procédé se développe dans la presse dès les années 1830 au gré des changements de régimes politiques et des règles concernant la censure qui les accompagnent. Les dessinateurs s'attaquent soit à l'homme politique du moment, soit à l'artiste qui défraie la chronique. Quelques journaux satiriques se spécialisent même dans ce domaine : Le Diogène (1856-1857), Le Trombinoscope (1872-1876), Les Contemporains (1878-1881) ou encore Les Hommes d'aujourd'hui (1878-1899).

Le commentaire sous la gravure vaut le détour :
« Ex-préfet de Police. – Ducoux, avait inventé le bulletin hebdomadaire dans lequel il disait invariablement tous les huit jours aux Parisiens…… « tout va bien…très bien, très bien ! » - Comme il aurait fait un bon maire de Meaux ! Ce préfet de Police avait réellement un heureux caractère, il était toujours content des autres. Aujourd’hui vous pouvez voir à sa physionomie qu’il est encore très content de lui. »
François-Joseph DUCOUX, personnage illustre et natif de Châteauponsac, a deux copies de ses portraits-charges exposées au musée René Baubérot.
Ce dernier a été exécuté par Honoré Victorin Daumier et est paru dans Le Charivari, le 21 avril 1849.
Sur le modèle des portraits officiels des représentants du peuple, Honoré Daumier publie « Les Représentants représentés » dont les planches en noir et blanc paraissent d'abord dans la presse puis sont réunies en album.
Au cours de sa vie, il a créé environ 5 000 lithographies abordant souvent des questions sociales et politiques.
Pour lire Le Charivari : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k3052826k/f3.item
Pour en savoir plus sur Honoré Daumier
Cet autre portrait-charge de François-Joseph DUCOUX a été réalisé en 1865, par Jean-Pierre Dantan dit Dantan Jeune. Sculpteur français, il est réputé pour sa série de portraits-charges.
Cette statuette en plâtre patiné mesure 33,5 cm de haut, 19,5 cm de large et 21 cm de profondeur. Elle est conservée au musée Carnavalet de Paris.
Une photographie de l’œuvre a été publiée dans le journal "Le Monde illustré" du 11 mars 1865. Une copie de la photographie de la statuette est exposée au musée de Châteauponsac.
Pour en savoir plus sur l'oeuvre du musée Carnavalet
Pour en savoir plus sur Pierre Dantan


Chirurgien militaire, haut-fonctionnaire,
Préfet de police de Paris du 19 juillet 1848 au 15 octobre 1848,
Président de la loge maçonnique de Blois,
Conseiller municipal à Blois,
Député du Loir-et-Cher du 23 avril 1848 au 26 mai 1849,
Député de la Haute-Vienne du 10 mars 1850 au 2 décembre 1851,
Député du Loir-et-Cher du 8 février 1871 au 23 mars 1873,
Dirigeant de 3 affaires : La compagnie des Petites Voitures, un syndicat d’entreprises publiques et un laboratoire pharmaceutique où était fabriqué un sirop.
François-Joseph DUCOUX est un homme politique français, né le 14 septembre 1808 à Châteauponsac
(Haute-Vienne) et mort le 23 mars 1873 dans le 6e arrondissement de Paris. En 1818, il commence ses études au Dorat puis, en 1825, il part faire des études de médecine à Paris.
De 1828 à 1830, Il s’embarque sur la Flotte française en qualité d’aide-chirurgien de marine et fait deux campagnes aux Antilles et au Brésil. En 1830, il est muté de la Marine dans l’Armée de terre.
En 1837, devenu médecin des armées et suite à la publication d’un ouvrage, il se fait expulser pour avoir osé critiquer l’état sanitaire et la mortalité considérable.
En 1838, de retour en France et à Blois, il renonce à la médecine militaire, se marie et s’installe comme médecin. Il prononce des discours remarqués lors des cérémonies maçonniques de la loge de Blois.
De 1839 à 1844, il devient chef de l’opposition dans le département.
En 1848, il est nommé préfet de police. Elu représentant du peuple du Loir-et-Cher et de la Haute-Vienne aux Assemblées Nationales, il est également fabricant de voitures et de sirop et se constitue une véritable fortune.
De 1850 à 1851, il a été député de la Haute-Vienne.
Le 12 juillet 1865, sous le mandat de M. Pierre André Junien Tardy-Planechaud, il envoie une lettre dans laquelle il énonce qu’il met à disposition du Conseil municipal la somme de 20 000 francs. Cette somme devra être affectée à la conduite d’eaux vives et potables recueillies dans une fontaine monumentale qui sera placée sur la grande place de la ville de Châteauponsac.
Cet édifice a été réalisé par l’ingénieur constructeur M. Leygonie. La fontaine publique monumentale trône toujours sur la place de la mairie. Une place porte aussi son nom, la place Ducoux.
En 1873, Il meurt à l’âge de 64 ans des suites d’une tumeur cancéreuse.
